Infatigables, nos abeilles parcourent la pinède dans un rayon de trois kilomètres autour du Resort. Ses hectares de forêt où poussent pins, châtaigniers, arbousiers, chênes, fougères et genêts, tous exempts de pesticides et enrichis d’une extraordinaire variété de fleurs représentent une véritable opportunité pour produire un miel savoureux et de grande qualité.
L’implantation de 20 ruches dont l’activité contribue à la pollinisation, indispensable à la reproduction et à la survie des espèces végétales, s’inscrit pleinement dans notre démarche en faveur du développement durable.
Le rucher
Jérôme, jeune apiculteur du Pays Basque, est chargé de l’exploitation du rucher. Partagez avec vos enfants sa passion des abeilles. Petits et grands, il saura vous apprendre comment protéger ces hyménoptères aujourd’hui menacés sous l’effet des ravages occasionnés par la pollution et surtout par l’agriculture intensive (traitements, diminution de la biodiversité, raréfaction des plantes à fleurs) mais aussi par son féroce prédateur qu’est le frelon asiatique.
Vous garderez un souvenir émerveillé de cette initiation au monde des abeilles, vous apprendrez à les observer au plus près, vous vous initierez aux techniques d’extraction du miel et pourrez goûter à ses différentes saveurs en fonction des fleurs butinées.
La richesse de la forêt landaise permet de produire quelques miels variés :
- le miel de fleurs des Landes, doux et aux arômes équilibrés, est butiné sur les fleurs sauvages de la forêt
- le miel du Littoral des Landes, fruité et intense, est issu des fleurs sauvages de la dune
- le miel de châtaignier à la légère amertume et produit en début d’été
- le miel de bruyère des Landes aux arômes prononcés est produit l’été
- le miel de Callune, variété de bruyère à la floraison tardive, en automne. C’est un miel rare, au goût puissant, dont la production reste modeste.
Autres produits de la ruche :
- la gelée royale, également appelée « lait des abeilles » est la substance blanchâtre sécrétée par les jeunes abeilles nourricières affectée exclusivement à l’alimentation des larves au premier stade de leur développement et à la seule nourriture de la reine. Pour en obtenir pour lui, l’apiculteur doit enlever la reine de la ruche pour inciter les ouvrières à élever davantage de larves destinées à devenir elles-mêmes des reines et donc à produire davantage de gelée royale. Présentée sous forme lyophilisée ou fraîche, elle est reconnue pour ses vertus vitalisantes et équilibrantes pour l’organisme, mais doit être utilisée avec précaution.
- La propolis est une substance résineuse mélangée aux sécrétions salivaires des abeilles et à la cire qu’elles fournissent pour assurer l’étanchéité de la ruche et sa propreté. La propolis de grille, fraîche et non oxydée, possède des propriétés thérapeutiques, notamment dans les affections O.R.L.
- La cire sécrétée par les bâtisseuses pour construire les rayons de miel est largement utilisée en dermatologie et cosmétologie bio, mais aussi dans les produits d’entretien de la maison. Pour récolter 1kg de cire, les abeilles cirières doivent consommer 10 kg de miel !
- Le pollen, ramené sous forme de pelote par les butineuses, est stocké dans les alvéoles. Il est précieux, car c’est l’unique source de protéines de la colonie sans qui la ponte de la reine s’arrête et qui rend ces insectes incapables d’élever les larves. Excellent complément alimentaire, ses micro éléments stimulent les défenses immunitaires et luttent contre la fatigue.
L’organisation de la ruche
Les abeilles élevées par l’homme en ruche sont dites domestiques et vivent au sein d’une société bien organisée où chacune a un rôle bien défini.
- La reine est la seule femelle fertile et donc la seule à pouvoir pondre des œufs. Elle est la mère de tous les individus qui constituent la colonie : les ouvrières, les faux-bourdons et les futures reines. Pour être reine, un œuf femelle doit être déposé dans une cellule royale – plus grande que les autres – et la larve qui en est issue uniquement nourrie par les abeilles nourricières à la gelée royale, alimentation exclusive des reines durant leurs 4 ou 5 années de vie. Peu de temps après sa naissance, elle s’accouple avec plusieurs mâles (les faux-bourdons) lors du vol nuptial. Une reine peut pondre jusqu’à 2 000 œufs par jour.
- Les faux-bourdons, plus gros que les ouvrières mais moins grands que la reine, n’ont que seul rôle : féconder la reine. Pour le reste, incapables de se nourrir seuls et dépourvus de dard, donc sans défenses, ils meurent rapidement au bout de six mois.
- Les ouvrières constituent l’essentiel de la ruche. Abeilles femelles mais stériles, ce sont de sacrées travailleuses dont le rôle évolue au cours de leur vie. Les trois premiers jours, elles sont chargées de nettoyer l’intérieur des alvéoles. À partir du quatrième, elles deviennent nourricières des jeunes larves et produisent aussi de la gelée royale grâce à deux glandes qui se sont développées. Entre le 10ème et le 12ème jour, ces deux glandes s’atrophient pour laisser place à d’autres capables de fabriquer de la cire. Les abeilles sont alors bâtisseuses, en mesure d’assurer également des tâches diverses : elles aident à décharger les butineuses ou à ventiler la ruche afin de maintenir une température constante ou bien encore à défendre leur habitat des prédateurs éventuels. Ce n’est qu’au 20ème jour qu’elles vont effectuer en tant que butineuses de nombreux vols à l’extérieur de la ruche pour ramener le pollen, le nectar ou l’eau avant de mourir vers le 40ème D’autres ouvrières sont alors prêtes à les remplacer.
Préservation de l’abeille
Aujourd’hui, des campagnes de sensibilisation à la protection de l’abeille sont organisées un peu partout en France. Elles peuvent revêtir des formes diverses, comme l’installation de ruches en ville, sur des toits d’immeubles ou dans des parcs et jardins. De nombreuses associations militent et informent le public sur le rôle majeur des abeilles dans la pollinisation de la flore dans sa globalité et des cultures et sur les agressions qu’elles subissent du fait des produits phyto-sanitaires utilisés non seulement en agriculture, mais aussi par le citoyen lambda dans son propre jardin.
La région Nouvelle-Aquitaine, consciente des menaces qui pèsent sur les espèces, dont l’abeille noire majoritairement élevée dans les Landes et le Pays basque, a mis en place « le plan abeilles » avec une dotation de 700 000€ à destination des apiculteurs les plus touchés par une surmortalité afin de les aider à reconstituer et à développer leur cheptel.
Actuellement, des initiatives variées sont menées un peu partout en France auprès des politiques pour tenter de faire adopter un plan de sauvegarde des espèces menacées, mais aussi auprès des citoyens avec des expériences originales qui proposent de parrainer des ruches en échange de quelques pots de miel ou autres produits.